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22/01/2008

La « pierre qui croule » d'Uchon

La « pierre qui croule » d'Uchon en Saône et Loire est un galet de granit de huit mètres de large, 2 mètres 30 de haut, et de plus de 20 tonnes. Elle avait la faculté curieuse, d'osciller du nord au sud à la moindre pression.
Explication prosaïque la « pierre qui croule » et son support sont en granits porphyroïdes et se sont décomposes, les intempéries depuis des siècles les rongeant peu à peu. Les points de contact échappant à l’effritement formèrent un pivot naturel en position légèrement oblique, permettant ainsi le déplacement du centre de gravité.
Mais pour les habitants, la « pierre qui croule » est auréolée de surnaturel. Les anciens, la consultaient comme un oracle, et leurs descendants la prenaient encore au XIX éme siècle pour arbitre de la fidélité conjugale.

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Des doutes sur la fidélité d’une épouse ? Elle était confrontée, de gré ou de force, à la « pierre qui croule ». Et là, la présumée coupable, devait mettre le juge en mouvement. Le nombre des oscillations fixait, sans erreur possible, le soupçonneux conjoint sur son bonheur ou son infortune.
En 1869 certains décident de mettre un terme à ces pratiques.
Les gars du pays, se rendent donc au bois d'Escrots avec des cordes, une paire de bœufs et des leviers solides. Ils lient étroitement le roc et attellent les bœufs à la corde, posent les leviers et dans un effort combiné de pesées et de tractions tentent de bouger la pierre.
Comme surprise d'abord, la pierre vacille, mais résiste, et paraît inébranlable. On court chercher du renfort, l'attelage est doublé, et la lutte reprend.
Enfin, après une oscillation suprême, la pierre quitte son pivot, se déplace de quelques misérables pouces. Rien n’y fera plus elle s’est condamnée pour toujours à l'immobilité.
L’œuvre patiente des siècles venait d’être détruite...

Le roc est toujours là, énorme sur son socle de granit.
Mais, son âme semble absente.
Pourtant … Une petite secousse et vous la sentirez tressaillir.
Un rien, peut-être lui rendrait la vie, et suffirait sans doute à rétablir l'oracle….

27/12/2007

Cébenna et Réa - Le Caroux

En ce temps-là vivaient les géants qui se livraient entre eux de terribles batailles. Insouciants de meurtrir la terre, de dévaster la nature, et d’offenser le ciel.

Après moult tentatives pour enrayer cet acharnement à tout détruire, Impuissants à les calmer, Terre et Ciel se mirent d'accord pour éradiquer la race des géants.
Jupiter jeta la foudre dans leurs combats.
La terre tendit se mis en colère et provoqua des cataclysmes.
Ce fut l’holocauste, les géants disparurent, seuls survécurent Cébenna et Réa contrairement à ceux de leur race, ils étaient doux et paisibles.
Sensibles aux beautés de la nature, réceptifs aux charmes des fleurs, aux chants des oiseaux, ils s’aimaient.

Ils affectionnaient particulièrement un lieu, un plateau et un roc appelé Caroux d'où leurs regards pouvaient se perdrent à l’infini, par dessus vallées et monts, vers la mer aux confins de l’horizon.

Le ciel et la terre étaient touchés par tant de respect, de douceur et d’amour.
Mais le Dieu de l'Olympe, voulait créer une race nouvelle, et pour ce faire plus un géant ne devait vivre.
Ils leur fallu contraints et forcés cédés aux pressions de ce dieu intransigeant.

Un soir, Cébenna s'étendit sur le roc attendant Réa qui remontait le lit du ruisseau d'Eric. Elle se divertissait à suivre du regard de petits nuages. Brusquement elle sentit sous son poids le roc s'amollir, se creuser. Effrayée, elle essaya de se relever. La pierre était devenue glu, immobilisant ses membres, recouvrant son corps. Dans un suprême effort, elle releva la tête, poussa un cri de désespoir et d'agonie, les larmes s'échappant de ses yeux tombèrent goutte à goutte dans les eaux du Rieutord, jusqu’à son complet ensevelissement.

Réa, au cri de Cébenna, voulut s'élancer vers elle. Mais ses pieds s'enfoncèrent comme tirés par le lit du torrent. Il tomba à genoux les mains accrochées à la paroi rocheuse. Plus il essayait de s'échapper plus il s'enfonçait. La glu rocheuse s'éleva, épousa la forme de sa tête, étouffa son dernier souffle, pendant que l'Eric déferlait en grondant.

Si vous allez aux gorges d'Eric, vous saurez maintenant pourquoi le Roc Caroux présente la forme d'un corps humain et pourquoi entre le deuxième et le troisième pont, le lit d'Eric est obstrue par une gigantesque tête de pierre.

Si le soir au crépuscule, vous regardez bien peut-être verrez-vous couler de la lourde paupière, et rouler sur la joue de pierre, une larme de Cébenna , que l'Eric, compatissant emportera pour l’ unir à celles de Réa… Douce caresse au visage de pierre de son bien-aimé…

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Le Caroux
Le Mont du Caroux constitue la terminaison orientale des Monts de l'Espinouse, au cœur du parc naturel régional du Haut-Languedoc, son plateau culminant à 1091 m, est limité à l'ouest par les Gorges d'Héric, à l'est par les Gorges de Colombières, au sud par la vallée de l'Orb.
La forêt domaniale des Ecrivains Combattants fut crée à la suite des inondations catastrophiques de mars 1930. Un reboisement d´intérêt général qui devait servir de symbole et fut dédié aux Ecrivains morts à la Grande Guerre de 14-18..
Le Caroux est un massif aux paysages très contrastés : landes, pelouses, tourbières, nombreuses gorges (Héric, Colombière, Madale).
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Le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, a été créé en 1973 pour préserver la beauté de la région. il a fait l'objet d'un nouveau décret de classement en 1999 et regroupe aujourd'hui 92 communes de l'Hérault et du Tarn, soit 80 000 habitants.

Recouvert aux deux tiers de bois et de forêts, son territoire s'étend sur 260 000 hectares, à cheval sur les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées

La forêt des écrivains combattants
Parc du haut Languedoc
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